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 Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1]

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3 participants
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Jude S. Bloom
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Jude S. Bloom


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MessageSujet: Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1]   Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1] Icon_minitimeLun 15 Déc - 21:28


    Les Patrouilleurs nocturnes.
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      Un vent puissant souffla, rageur, sur les haies parfaites et toujours plus hautes du Labyrinthe de l'école d'Hogwarts. Ce dédale de couloirs végétaux était une institution depuis toujours. Presque un mythe. Il était arrivé à la dernière coupe inter-école et depuis, il était resté installé. C'était là que les élèves de sixième année passaient leurs derniers examens ; et on savait pourquoi. Il n'existait pas, partout ailleurs alentours du château, un endroit qui puisse, ne serait-ce que rivaliser avec le terrifiant labyrinthe. Sa réputation n’était plus à faire, mais, surtout, ses terribles secrets étaient devenus le plus grand tabou de l’école. Car l’endroit contenait des abominations telles qu’un lycée, digne de ce nom, n’aurait jamais dû en abriter une seule.

      L’équipe A était à l’entrée du Labyrinthe, pour un test informatif. L’excuse servie était toute simple : quel est votre niveau ? Mais tout le monde s’attendait en vérité à bien plus qu’une mise en pratique de quelques connaissances pratiques : et pour cause, ils étaient trois Sectusempra dans ce groupe-ci. Qu’est-ce que Marilyn avait bien pu concocter ? Rien de bon, c’était la seule chose qui soit certaine. Chacun n’avait droit qu’à sa baguette sur lui. Ils étaient tous habillés aux couleurs de leur groupe : Rouge & Gris. Le bout de bois salvateur déjà dégainé, prêt à servir son maître en cas de danger, ils s’enfoncèrent dans les profondeurs vertes obscures de l’ultime chambre close.

      A peine furent-ils tous dans la limite des murs en buis magiques, qu’une paroi de ronces et de feuille vint leur bloquer la seule entrée qu’ils connaissaient à ce lieu sordide. Une odeur déplaisante d’herbe fraîchement coupée et d’une très légère moisissure empestait dans l’air. De nombreuses racines sortaient du sol et rendaient la progression difficile. A coup sûr, la traversée de ces couloirs changeant ne se ferait pas sans mal. Le groupe risqua un premier pas. Aucun d’entre eux ne savait réellement à quoi s’attendre.

      Ils avaient seulement un but : retrouver le portoloin, qu’on leur avait dit être un blason en rubis, lapis-lazuli, topaze & émeraude, à l’image du blason de Hogwarts. Le premier groupe qui le trouvait mettrait la main dessus ferait sa B.A. de l’année : il mettrait fin au calvaire des autres groupes en même temps qu’au sien. Mais est-ce qu’une franche solidarité peut vraiment avoir lieu dans de telles conditions ? Certes, les membres des groupes avaient été choisis ensemble pour leurs qualités respectives, ou leurs situations cocasses. Mais on connait bien tous les élèves du château : des envieux que rien, pas même les règles les plus élémentaires de savoir-vivre, ne peut arrêter.

      Alors … mystère.

      Comptons seulement sur Aidan G. Saint Clair, le vampire fils à papa, intrus parmi tous dans ce groupe de Sectusempra, sur Jude S. Bloom, Lycanthrope, débauché au caractère mal luné, aîné de la petite troupe, Maxine Z. Beckett, la fille la plus mystérieuse de toute l’école et l’une des plus délicieuses, douces perverses lassée de la futilité du vice, et Rozalie J. Carlise, demoiselle de haut rang, tentatrice née et tentation personnelle de Jude Bloom. Voici un rassemblement pour le moins étrange de fortes personnalités qui n'ont pas grand chose pour s'entendre. Alors quoi ? Seront-ils en compétition les uns avec les autres ? Ou bien, plus sobrement, seront-ils ensemble dans la perspective d'écraser leurs adversaires ? Mmmh, cruel dilemme.



    Voici quelques règles à respecter HJ :
    - Vos messages ne doivent pas excéder les 1500 mots, afin que cela puisse s'enchaîner.
    - Privilégiez l'action et essayez d'apporter des éléments nouveaux tout en réagissant aux réponses précédentes, afin que le rythme reste soutenu.
    - Un maximum de 20 messages pour ce sujet, donc un maximum de 5 messages par Personnage.
    - Le sujet durera trois semaines, essayez donc de le faire passer en priorité.
    - Vous n'attrapez jamais le portoloin de la victoire. Nous déciderons en fonction de la qualité des écrits, et de leur contenu original, quel groupe mérite ce trophée =D !
    - Une fois que vous avez posté, vous devez attendre que les trois autres aient répondus. Ainsi, il y aura un ordre de passage et tout le monde pourra en profiter, c'est important ! Si au bout de quatre jours (sur vingt-et-un, ce qui est énorme), celui dont c'est le tour ne se manifeste pas, on considère que son tour est passé.

    Durant votre escapade, vous devrez nécessairement :
    - Rencontrer un groupe de trois Détraqueurs. Le sortilège pour les contrer, Spero Patronum, est très compliqué.
    - Avoir un membre de votre groupe qui tébuche et commence à glisser vers une pente raide, extrâmement boueuse, dont on ne voit pas nettement le fond.

    Have Fun !
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Rozalie J. Carlise
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MessageSujet: Re: Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1]   Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1] Icon_minitimeMar 16 Déc - 13:37



      Lethal...
        Alleyway ?

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      La peur.
    C'est un sentiment que nous connaissons tous; un frisson irrépressible qu'on nous arrache sans ménagement dans le bas du dos; une sensation désagréable et détestable qui s'ajoute aux torrents tumultueux de la vie. Elle dérange, elle agace; mais elle surprend parfois... On ne s'y attend pas toujours; et elle s'éprend de n'importe qui; même de ceux qu'on imagine inaccessibles... Il est curieux de voir que certains s'en satisfont; qu'ils se complaisent dans cet état d'excitation perpétuel. Mais la plupart la sous estime; la relègue au rang de faiblesse; sans comprendre qu'elle est le précieux mégot; prémisse du brasier incommensurable du courage. Roze faisait partie de cette dernière catégorie de personnes; celles, qui non contentes d'avoir caressé la peur, s'en sont approchées de trop près jusqu'à s'en brûler les ailes…

    Rozalie se mordit la lèvre inférieure. Etendue sur son lit aux draps émeraudes ; elle contemplait le plafond, pensive, se perdant dans les nœuds que dessinait la pierre au dessus de sa tête. Un long et profond soupir déchira le silence de cette matiné baignée par l’effervescence. Il n’était pas nécessaire de savoir pour imaginer ce qui se préparait depuis plusieurs semaines : l’atmosphère était emprunte d’électricité ; d’une tension affolante et écœurante que Roze avait peine à supporter. Les bavardages incessants des Serpentards avaient éveillé en elle une migraine sans nom. Tous savaient qu’elle ferait partie des patrouilleurs nocturnes… La même question trottait inéluctablement dans les esprits… Pourquoi ? Pourquoi s’était-elle portée volontaire ? Bien que personne ne mette en doute ses qualité de sorcière ; ses motivations restaient obscures…

    - ROZE : « Assurdiato ! »

    Le brouhaha perpétuel s’éteignit brusquement, laissant place à un bourdonnement bien moins agaçant que les piaillements démesurément aigus des pervenches qui bavassaient dans le salon des vert et argent. Ainsi, si légèrement vêtue, la belle attendait; patiente et mesurée à la manière d’un fleuve sage et posé avant la plus sournoise des crues… Un visage perturba ses pensées; voire même trois en réalité. Ils seraient son étendard guerrier, son blason, face à l’épée de Damoclés qui vacillait dangereusement au dessus de leurs têtes… L’idée de s’allier avec ses confrères de Sectumpra n’avait rien de très désagréable ; cependant, collaborer avec Aidan risquait d’être un peu plus délicat à mettre en œuvre. Elle ne connaissait pas le vampire ; ou tout du moins, elle ne lui avait jamais vraiment parlé alors qu’elle était sobre… Maxine, quant à elle; était un vatout considérable et la simple pensée de la jeune gryffondor, suffit à dessiner un frêle sourire aux bords des lèvres de Roze. Mais quelque chose de bien plus attrayant l’attendait… Jude. Son éternel miroir aux traits séraphiques et dévastateurs. Il était sa sirène, sa mélodie désirable et inextricable; l’une de rares à faire réellement vibrer cette ébauche de vélane. Son sourire s’agrandit doucement… Leur instinct de compétition leur permettrait-il seulementde s’entendre ? De collaborer ? C’était dur à imaginer; mais pour la victoire de ce groupe presque entièrement aux couleurs de Sectusempra; Roze se sentait capable d’oublier, temporairement cela va de soit, ses désirs de supériorité.

    ***

      Le tocsin venait de sonner...
    Le combat venait de commencer. Derrière elle, les rangées sombres s'étaient accolées, inhibant l'envie soudaine de rebrousser chemin qui avait pu s'insinuer dans les esprits des quatre patrouilleurs. Roze jurait intérieurement contre les couleurs provocatrices dont elle avait été affublée, tout comme ses "coéquipiers". Le vermeil de sa tenue lui donnait presque la nausée et elle regrettait déjà l'émeraude des Serpentards. La belle se tenait en retrait par rapport aux trois autres, affichant ce loup supérieur et présomptueux. Ses mains parfaites étaient enveloppées dans des mitaines de cuir noir alors que ses doigts ne cessaient de jouer avec sa baguette. Elle avait peur bien entendu, comme les quinze inconscients qui s'étaient jetés dans les bras de leur déchéance sans un regard en arrière; mais en rien ce sentiment ne transparut sur ses traits insolents. Que venait faire pareille créature dans un combat qui ne semblait pas être le sien ? Celle là même qui se voulait précieuse et désirables espérait-elle prouver sa valeur ? Ce paraissait tout simplement invraisemblable, il y avait quelque chose d'autre, quelque chose qui clochait... Quelque chose sur laquelle personne n'arrivait à mettre le doigt... Roze était venue pour gagner, quel qu'en soit le prix, cela, personne n'en doutait mais était ce vraiment là sa seule motivation ? Elle n'était pas l'ainée, et n'était pas particulièrement emballée à l'idée de jouer les meneuses; ce rôle revenait de plein droit à Jude ou même plus difficilement à Aidan. Cependant, elle prit l'initiative d'éclairer la venelle sombre et glaciale dans laquelle il allait devoir évoluer, quel qu'en soit les infortunes.

    - ROZE : « Lumos ! »

    L'extrémité de sa baguette devint incandescente, puis, progressivement, s'éprit d'une lueur presque aveuglante avant qu'enfin, son aura ne baigne entièrement cette infime partie du Labyrinthe. Les racines traitresses qui priaient pour leur chute apparurent plus menaçantes que jamais... Rozalie se tourna vers ce semblant d'équipe et leur adressa un sourire joueur et sans équivoque. Sa voix suave et mielleuse résonna alors, déchirant le silence à la manière d'un amant impatient...

    - ROZE : « Je dirais bien qui m'aime me suive mais ça risquerait d'être trop subjectif... »
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Jude S. Bloom
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MessageSujet: Re: Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1]   Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1] Icon_minitimeMar 16 Déc - 21:14


    Le leitmotiv de la Bête


      La route est longue pour celui qui souhaite atteindre la gloire et le respect de ses congénères, ingrats petits individualistes sournois, égoïstes et enorgueillis de leurs propres et rares hauts faits. C’est là un chemin ardu fait de concessions et de privations si fortes que beaucoup y échouent par découragement plus que par manque de capacités. Peu de personnes ont la force nécessaire, dans leur ventre et dans leur tête, pour endurer ce que l’excellence exige. Et sa condition la plus absolue est aussi la plus dure de toute, tient dans le seul mot de ce qu’elle est : exceller, se parfaire et gagner. Quel challenge cruel, autant pour celui qui se lance dans ce défit périlleux, que pour ceux qui doivent en supporter les conséquences, souvent imprévues et violentes. Face à une telle ambition, seule deux choses sont permises : Réussir ou échouer.

      Jude faisait partie de ceux qui avaient réussi ; la gloire était un credo de vie qu’il goûtait avec délice dans la personne de toutes ces jeunes filles qui venaient, spontanément, offrir leurs merveilles à son désir exclusif. Mais le temps avait permit au Lycanthrope de saisir toute la nuance de la chose : on n’est pas indéfiniment à la page. Un jour tu es au top, on ne parle que de toi, ton nom est sur toutes les lèvres. Et le lendemain, on souille ton patronyme et on s’esclaffe en te voyant. Rien n’est plus instable que la reconnaissance. Et depuis le temps que le Bleu & Bronze goûtait à la gloire, il avait eu le temps de se dire que la perdre ne serait pas une horreur, que déchoir de son trône ne serait, définitivement pas, quelque chose d’insurmontable.

      Alors il n’aspirait pas à la vénération de tout à chacun. Il y avait désormais autre chose qui comptait : se prouver à lui-même qu’il valait quelque chose. Bloom était de ces hommes qui bravent le danger avec un orgueil presque puéril, afin de pouvoir se regarder dans le miroir. Son credo : l’adrénaline. Pas celui, angoissé, qu’on ressent avant un examen ou celui, enfiévré, qu’on touchait du doigt avant de ne posséder une fille. Non, celui du plus bas instinct : l’adrénaline qui brûle les veines d’un corps chaud et fait bouillir les pensées à une vitesse fulgurante, sous la chaleur du besoin de survie. Et, d’une manière générale, seul Marilyn, que Jude n’aimait pourtant pas spécialement, avait la capacité d’offrir le risque nécessaire à ce besoin vital. Alors Bloom le suivait dans son délire mégalomane, direction le suicide collectif, avec le sourire en plus. La folie a un goût succulent de bonheur attardé.

      ~

      Le grand brun était installé, aussi serein que possible, sur l’un des bancs près du Labyrinthe. Il était un peu tôt, du moins plus que ce que l’inscription avait ordonné. Les jambes écartées et ses coudes appuyés avec lassitude sur ses genoux, il tirait de temps en temps sur une cigarette en inspirant avec délectation l’âcre fumée du petit cylindre au bout rougeoyant. Sa tête, lourde de fatigue et d’appréhension, tombait sur le haut de son torse, faisant se vouter légèrement son dos large. Il ne bougeait presque pas, écoutant le sifflement perçant du vent qui courrait dans le dédale verdâtre, se jouant des impasses comme de murs en carton de pâte.

      Quand les premiers élèves arrivèrent, timides ou affirmés, sur le terrain du jeu ultime, l’homme se redressa avec un soupir las, balança sa cigarette et s’approcha, à l’instar des autres participants, de l’entrée du Labyrinthe. La fatigue s’envola dès qu’arriva le premier représentant des Patrouilleurs : Rozalie. Une excitation grisée fit de suite place à la fatigue et la sensation tant recherchée gagna tout son être. En plus de l’adrénaline vint se consumer dans les yeux de la Bête une pointe de concupiscence pour le corps gracieux de la blonde. Il ignorait s’il voulait plutôt faire équipe avec elle ou lutter contre son charme, mais en tous les cas, officiellement, ils faisaient partie du même groupe : ils allaient vers un but commun.

      Suivirent ensuite Aidan, un garçon à forte mauvaise odeur, que le Loup-garou suspectait sérieusement d’être un vampire, et qu’il connaissait que de vue et Maxine, le coup d’un soir avec qui Jude était resté en bons termes. Une des rares demoiselles à n’avoir fait ni scène, ni projet, simplement pris du bon temps une fois, sans suite. Ils restèrent en silence pour attendre le départ. Ensemble, ils avaient la chance malheureuse d’être les premiers, ceux qui débuteraient le tragique essai d’un examen pratique dangereux. Leur entrée, silencieuse, se fit dans le Labyrinthe d’une façon théâtrale, tous habillés des mêmes couleurs – le vermeille qui mettait en valeur la musculature fine du lycanthrope et le gris pour nuancé – brandissant un seul étendard : le désir de vaincre et baignés d’une lumière magique, fruit de l’initiative ingénieuse de Carlise.

      Ce geste pratique fit naître un sourire, tout sauf tendre, sur les lèvres du jeune homme. C’était tellement caractéristique de la Serpentard que d’essayer de penser avec efficacité. Un trait de caractère dont il fallait se méfier venant de la séraphique blonde. Elle avait tant d’esprit que cela contrastait avec ce qu’elle offrait à tous les hommes comme image d’elle ; et encore, elle en fit montre en lâchant une petite remarque ironique à laquelle Jude ne put s’empêcher de répondre par un rire fort et franc. Resté en retrait jusque là, il rattrapa Rozalie en grandissant ses foulées et attrapa de sa main libre – celle qui n’empoignait pas sa baguette à en faire blanchir ses articulations, seul signe de son anxiété – la fine taille de la demoiselle, tout en s’abaissant près d’elle pour parler, dans tout sauf un murmure, près de son oreille, sur un ton taquin et sûr.

      JUDE –« S’il en est ainsi, je dis qu’il n’y a aucune raison pour que je ne t’escorte pas. »

      L’attitude du grand brun était effrontée, dénuée de toute gêne, comme il en était ainsi depuis longtemps. Il était maître d’un tas de chose, de sa propre image également, et il le savait, s’en délectait et en abusait pour se comporter à son envie, sans règles ni tabous. L’idée de savoir que le contrarier donnait lieu à de violentes crises de colère devait aussi aider à le laisser se vautrer dans son confort libertin de pur esprit, sans restriction.

      Le long couloir qu’ils traversaient touchait à sa fin et Jude prit la décision d’imposer un itinéraire au groupe. Aussitôt cette résolution prit place dans son esprit, aussitôt l’exprima-t-il. De son bras libre, baguette brandie dans la direction désignée, il prit la parole d’une voix forte, qui n’autorisait pas le moindre refus. Bien sûr, les Patrouilleurs pourraient contredire autant qu’ils voudraient ; mais Jude ne les écouterait pas, ils pourraient s’éloigner de ce chemin ; mais ils perdraient le sixième sens bestial du Loup, ils pourraient ignorer le ton impérieux de l’insolent ; mais le Bleu & bronze continuerait de fixer la victoire avec ou sans eux.

      Alors il se contenta d’indiquer son propre chemin et, comme l’avait bien dit Rozie, qui m’aime me suive.

      JUDE –« On prend à gauche. Je doute sérieusement que le trophée soit au centre du labyrinthe. C’est trop simple et le professeur Foster n’aurait sans doute pas suivi des conventions aussi simples. Le mieux est encore de raser le pourtour des lieux et d’espérer avoir du bol. Inutile aussi de lancer un sortilège de pistage, le blason de pierres précieuses sera à tous les coups immunisé. » Un temps. « On tourne. »

      De son autre main, il tenait toujours fortement la petite blonde, piégée dans le creux de son puissant bras. Cela semblait presque protecteur. La chaleur dégagée par la jeune femme faisait du bien à Jude. En bifurquant dans le sens qu’il avait énoncé, il jeta un regard éloquent à Aidan, persuadé que ce dernier ne le suivrait pas, avant de glisser son regard vers Maxine à qui il fit un clin d’œil. Il appréciait beaucoup la relation sans prises de têtes qu’il possédait avec la brune.

      Sa prise s’affermit sur le corps chaud et en tout douces courbes de Rozalie, tandis qu’un frisson glacé prit Jude aux trippes. Curieux, il n’était pourtant pas le plus frileux d’ordinaire, bien du contraire. Il avait tendance, même, à ne pas se rendre compte du froid qui soumettait les autres et glissait sur son corps, paré d’une fourrure virtuelle et impénétrable.

      Au loin, on entendait le bruit mat de lourdes pattes qui tombaient sur le sol au rythme d’une démarche lente et paresseuse et, pour la première fois, Jude se mit à vraiment craindre ce que le maître de Sectusempra avait pu confiner dans cette cage sans issue, porté à toute l’impatience de bêtes incontrôlables.


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Maxine Z. Beckett
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MessageSujet: Re: Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1]   Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1] Icon_minitimeMar 16 Déc - 21:50

    Pourquoi une pauvre première année pouvait se permettre tant de privilèges? Pourquoi était-elle donc aussi folle et inconsciente? Ces questions, ces mots, elle les avait entendu un milliers de fois lorsque la nouvelle s'était répandue comme une trainée de poudre au sein des couloirs de l'école. Elle avait sentit le respect des siens, après tout le courage était bien l'une de leurs qualités, mais elle n'avait pas ressentit une véritable aisance quand elle finissait par se retrouver face à eux. L'envie était donc le seul moteur qui pouvait parcourir les yeux de ce genre d'êtres? Ce que les esprits pouvaient parfois être stupides et terriblement basiques. Mais qu'importe, elle avait passé la nuit précédent l'épreuve de façon sereine, tout du moins officiellement, aux yeux de chacun, au final elle avait réellement souffert de nombreux cauchemars, de délires divers et plutôt que d'observer ces images sordides elle n'avait trouvé d'autres alternatives que d'ouvrir ses yeux et de contempler le plafond en se gorgeant du silence ou des quelques respirations de ses camarades. Au final, elle avait eu l'idée de rejoindre l'un des êtres qui pourraient se balader dans les couloirs, lui offrir un gout de son interdit dans le silence le plus parfait, sa façon à elle de planer mais mieux valait conserver la force du corps. Et était-il donc utile de s'endormir à 4h du matin pour se lever alors à 8h? Mais quelle importance, le moment était venu après tout, l'instant odieux de rejoindre une équipe qui risquait d'être bien étrange.

    La tenue? Stupide et sans réel intérêt à son gout, les couleurs pouvaient la mettre en valeur, ce n'était pas là un signe qui lui plaisait: un signe d'appartenance, se sentir enchainée, rien de plus désagréable mis à part... se retrouver dans ce maudit labyrinthe avec ce genre de compagnie. Oh certainement pas que Jude ou Rozalie l'ennuient, ils étaient, après tout, une partie de son monde à qui elle offrait complicité soudaine ou connaissances diverses non par stratégie mais par une nécessité dictée par son instant, des êtres avec qui elle avait partagé son corps sans jamais ébranler son esprit, sans s'y blesser, il y avait de quoi tenir un respect mutuel, non le fait le plus ennuyant résidait bien sur dans la présence d'Aidan. Au mieux: elle était entourée par deux Sectusempras qui n'accepteraient peut-être pas que le cher vampire vienne planter ses crocs dans le cou de la belle, au pire ils partiraient en avant et il céderait à ses pulsions, il ne demanderait pas l'avis de Max dans un accès de folie et c'était bien le fait qui lui semblait le plus probable parmi ces solutions. En étouffant un soupir, le puits de sciences mystiques qu'était la jeune fille posa son regard sur chaque lieu, chaque détail où un sortilège pourrait être ressenti et se prépara un instant au début de cette aventure. Etre les premiers n'étaient pas une mauvaise chose, le début, le commencement pouvait toujours réécrire sans cesse une fin ce que les bouts suivants ne pouvaient faire, d'un côté tout à fait spirituel, tout était bien de leur côté.

    Quand Roze entama la marche, le silence de Maxine ne put qu'entrainer à la suite ses pas frôlant au possible ce sol qui ne l'inspirait guère. Aidan allait certainement suivre, l'idée de suivre une belle blonde ne semblait, de toute manière, déplaire à aucun homme, idée qui ne manqua pas de la faire sourire. Au final le chemin continua, le silence pesant de Maxine fut des plus habituels et les "ordres" de Jude furent suivis, après tout, il n'avait pas tord et son instinct était certainement préférable à celui de quiconque. Mieux valait, pourtant, ne pas diviser déjà le groupe et quoique déjà mise à l'écart avec son redoutée vampire, elle put lui saisir alors la main pour le mener vers la suite de la troupe. Un brin de délicatesse, beaucoup de force, même si la brindille qu'était cette jeune femme n'avait pas la moindre possibilité de le forcer, son regard signifiait qu'il était nécessaire de le garder avec eux. Après tout, une créature comme ce dernier possédait encore des atouts, de ceux que l'on utilise en temps de guerre ou lors d'escapades étranges très répandues comme celle-ci...

    Le début semblait prometteur, la suite l'était moins. Maxine aurait certainement put entendre les pas sur lesquels semblait se focaliser Jude mais elle n'en fit rien, son esprit avait déjà prit le loisir de vagabonder ailleurs. Elle avait eu le malheur d'observer un instant sur sa gauche, de s'attarder sur les haies grimpantes et d'esquisser un sourire face à l'odeur délicate qu'elles semblaient répandre mais ce fut la suite qui l'obligea alors à lâcher la main de son vampire pour se concentre sur le sol: des fleurs naissantes, blanches et lumineuses, pétillantes, offrant leurs spores comme un feu d'artifice doré. Une hallucination? Allez savoir, le charme lui semblait pourtant opérer à merveille et le chemin formé par ces délicates manifestations fut vite suivit par la jeune fille, sans pour autant presser le pas. Ce qu'elle y trouva fut, par contre, bien moins agréables, elle avait imaginé un sol, il n'y en avait pas. Le reste fut plus rapide que tout le reste, que cette aventure qui avait commencé en douceur. Glissant, elle avait étouffé un cri très rapidement, on avait plus eu la sensation d'un hoquet, de façon à ne pas trop signaler leurs positions aux alentours et elle était alors parvenue à, sans savoir comment, se rattraper à une racine plutôt solide des haies tout en conservant fermement sa baguette.

    Les jambes tremblant dans un vide trop profonds à son goût, elle ne jeta pas un regard en arrière pour préférer espérer l'arrivée de ses camarades puisqu'au final, une racine contre une jeune fille, sa chute risquait de ne pas tarder à s'accentuer. Allaient-ils voler à son secours? Elle émettait un doute à ce sujet mais ses connaissances et son aspect mystique lui seraient peut-être d'un certain secours. Oh bon sang, pendue dans le vide, elle était encore capable de définir diverses stratégies tandis que les superbes fleurs qui l'avaient menées à sa perte commençait à s'estomper peu à peu et que le bruit désagréable de la racine cédant accompagné de terre recouvrant son visage par moment prenaient de plus en plus d'ampleur.
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Rozalie J. Carlise
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MessageSujet: Re: Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1]   Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1] Icon_minitimeSam 20 Déc - 2:14



      Parce que l'horreur n'est
        Qu'une question de point de vue...

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      La panique...
    Elle est la soeur de la peur; sa jumelle inséparable; son véritable paroxysme. Cette notion semble être utilisée à tord et travers; pour nommer l'innommable comme le moindre sentiment qui étreint un peu trop fortement un cœur. Mais dans cette dernière situation; ce n'est pas très approprié; car seul celui qui a connu la panique dans son plus simple appareil peut revendiquer avec amertume les stigmates invisibles et douloureuses qu'elle laisse derrière elle... C'est une lame chauffée à blanc dont le simple souvenir est aussi perçant et exact que le moment originel... Je ne souhaite à personne de la connaitre; cette bête immonde et sournoise; pas même à toi, mon démon personnel, ma plaie béante et purulente qui bafoue mon corps tout entier de ce déshonneur sempiternel...

    ***

    Le vent intensifiait ses attaques. Le froid n'en finissait pas de mordre les joues rosies de la jeune Serpentard. Mais leur escapade nocturne commençait progressivement à prendre forme; dévoilant en quelques sortes des stratégies de dernier secours. Roze fut soulagée de l'entrain relatif que s'attira sa réplique; surtout auprès du bleu et bronze. Curieusement, sa réaction n'étonnait pas le moins du monde la jeune femme; tendrement habituée à ce genres de démonstrations de la part de Jude. Il savait s'y prendre avec la gente féminine, c'était tout bonnement incontestable. Son geste fut agréablement accueilli par la vert et argent, qui, non contente d'y trouver un peu de chaleur humaine; avait la délectable sensation de voir sa peur s'évanouir. Sa main glissa dans son dos en une divine caresse avant d'arrêter sa course sur sa hanche. Un frisson irrépressible saisit Rozalie, parcourant sa peau avec acharnement du creux de ses reins jusque dans son cou; accentué davantage par les paroles sans équivoque de son tentateur. Le sourire de la donzelle s'élargit inexorablement; retrouvant ce caractère joueur et assuré qui lui seyait si bien... Elle ralentit alors; posant son index sur le menton de Jude afin de l'attirer à elle. Ses lèvres se posèrent au creux de son oreille avant d'y susurrer de cette même voix sensuelle, d'un ton taquin et amusé :

    - ROZE : « Hum... Serait-ce une invitation Monsieur Bloom ? »

    Mais le plus surprenant restait à venir... Même si elle n'afficha pas ouvertement sa surprise; lorsque Jude raffermit sa prise autour de sa taille; Roze resta perplexe. Son geste semblait avoir perdu son caractère provocateur, laissant place à un désir protecteur étonnant. La Serpentard jeta un coup d'œil furtif à ce sensationnel cavalier avant de reprendre le cours chaotique de ses pensées. Elle n'aurait pas espéré mieux de la part du jeune homme; après tout, il était l'ainé du groupe des Sectusempra et s'éprit de son rôle de meneur avec une facilité déconcertante. Il dicta ses prérogatives avec une aisance presque troublante. L'assurance qui baignait sa voix aurait fait passé pour fou celui qui aurait eu l'audace de le contredire. De plus, la sagesse n'était elle pas l'étendard des Serdaigles ? Roze se serait volontiers abandonnée à son unique jugement si elle en avait été contrainte... Mais derechef, la belle fut secouée d'un frisson; différent du précédent toute fois. L'air s'était considérablement rafraichit depuis qu'il avait quitter le point de départ de cette mortelle randonnée. Rozalie détailla sa respiration se matérialiser devant elle en une nébuleuse argentée avant de se dissiper. Il faisait froid... Trop froid... Quelque chose clochait...

    Mais un hoquet interrompit ses inquiétantes réflexions. La réaction de la Serpentard fut sans doute excessive et mal venue lorsqu'elle pointa sa baguette vers Aidan; mais la voix de Maxine était bien trop reconnaissable pour que l'on s'y méprenne et cette dernière se trouvait malheureusement aux côtés de cet intrus de choix dans ce groupe de petits protégés de Marylin. Cependant, ses soupçons se trouvèrent infondés lorsqu'elle croisa le regard neutre et indifférent du vampire. La brise glaciale avait emporté avec elle un nectar des plus alléchant alors que déjà, sa source se mit à faner; effaçant les indices qui avaient mené la Gryffondor à sa perte… Les fleurs diaphanes disparaissaient déjà lorsque Roze les suivit; s'attardant à observer le sol traitre et malhonnête qui avait sans doute jouer un mauvais tour à Maxine... Un sourire éclaira son visage lorsque la jeune femme contempla la malheureuse suspendue au dessus d'un sol inaccessible. La vert et argent étouffa un éclat de rire et elle ne put s'empêcher; même dans une telle situation; de lancer une réplique acerbe et piquante...

    - ROZE : « Je suis déçue Maxine; je pensais être la seule fleur que tu suivais aveuglement... » Il eut un silence avant que la belle ne lève sa baguette en direction de l'intéressée en un geste théâtral. « Mobilicorpus ! »

    Le corps inerte de Maxine s'éleva lentement dans les airs; défiant la gravité avec une insubordination telle que même le vent sembla jura contre elles. Finalement; les pieds de la rouge et or retrouvèrent la terre ferme en un léger bruissement. Roze lui jeta un coup d'œil amusé et provocateur... Elle sortit alors un élastique de sa poche et noua ses cheveux en un chignon au dessus de sa tête avant de continuer d'une voix qui se voulait plus forte, plus autoritaire :

    - ROZE : « Je ne voudrais pas jouer les rabats joies mais à ce rythme nous ne sommes pas prêts de rejoindre le Portoloin... »

    Elle s'exécuta aussitôt et passa devant Jude en un embrun vanillé avant de bifurquer dans la direction que ce dernier avait indiqué quelques instants plus tôt. Seulement; elle se stoppa brusquement; comme pétrifiée devant ce que les autres ne pouvaient apercevoir tant la haie était dense. Elle recula d'un pas; puis d'un deuxième avant que n'apparaisse enfin l'objet de sa hantise. C'était un garçon; visiblement du même âge. Il était... beau. Oui, c'était sans aucun doute la première chose qui transperçait les prunelles de ces curieux observateurs : il était magnifique; ses traits séraphiques étaient baignés par l'éclat de la Lune tel la plus magnifique des chimères alors qu'un tendre sourire se dessinait au bord de ses lèvres sucrées. Une soyeuse chevelure mordorée trônait au dessus de sa tête; étonnamment similaire à la crinière indomptable dont était dotée Rozalie. Même ses grandes perles azures semblaient lui avoir été dérobées par cet inconnu au visage d'ange qui la dévorait du regard...

    La traine de l'imposant nuage qui couvrait l'astre s'éloigna enfin dans l'obscurité, dévoilant une nouvelle vision; beaucoup plus sordide, de cet intrus parsemé de vermeil. Son torse musculeux était nu et maculé de carmin alors que ces gouttes cristallines brillaient avec insolence dans la pénombre. Son pantalon de gentleman quant à lui, était à demi ouvert et déchiré par endroit. Il tenait dans sa main un large couteau de cuisine dont s'écoulait une rivière de rubis. Ses doigts resserrèrent sa prise, pointant à présent l'arme en direction de Roze; son sourire s'étirant inexorablement. Il s'avança davantage vers l'étrange miroir que lui inspirait la vert et argent. Tout en elle se fondait dans cet être inconnu et étrange qui s'empara brusquement de son poignet. Cette étreinte puissante et brutale s'acheva par un geste tout aussi inattendu... Il l'a tira violemment vers lui; caressant ses cheveux avant d'en respirer le parfum et de déposer un sensuel baiser dans son cou.

    Le masque de la jeune femme fondit soudain; laissant place à une expression de panique incommensurable. Ses traits avaient perdu de leur expression supérieure et pleine d'assurance; substitués par ce visage enfantin que pourrait afficher une gamine, effrayée dans ses draps en contemplant le coin de sa chambre à la recherche du Croque Mitaine. Elle se mit à trembler. Pas seulement du froid; ô non... Mais de panique; la vraie; la pure; celle là même qui s'apparente dangereusement à la terreur; alors que la raison s'enfuit et se cache dans les profondeurs d'un esprit submergé par des sentiments trop forts et irrépressibles. Elle n'avait plus rien de celle que ceux de son équipe pouvaient connaitre; la femme sûre d'elle et irrésistible aux élans parfois présomptueux mais toujours éclairés et subtils. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même; ainsi séparée de son caractère unique parfois même insupportable; elle ne se résumait plus qu'à une déesse de cire; immobile et magnifique, à jamais enfermée dans un scaphandre d'angoisse. Elle recula encore, unique lien raisonnable qui la rattachait encore la conscience. Qu'était ce donc pour lui faire pareil effet ? Une illusion ? Un sortilège ? Elle, avait trouvé; elle ne savait que trop bien que cette chose était ce qu'elle avait toujours redoutée; ce qu'elle avait toujours fuit pour ne jamais se révéler au grand jour...

    Ses lèvres vibrèrent; mais aucun son ne parvint jusqu'à elles. Elle connaissait le sort qui l'aurait empoigner violemment pour la sortir de cet abysse meurtrier; mais il ne passa pas le seuil de sa bouche; teintée de bleu... Les spectateurs de cette morbide représentation sauraient ils stopper cette marche langoureuse et assurée le long de la ligne verte pour la jeune Serpentard ? Le garçon leva son arme dans l'obscurité, avant de l’approcher dangereusement de la peau de Roze et de s'y attarder avec rudesse; laissant s'en échapper quelques sillons carmins...
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Jude S. Bloom
Ravenclaw
Jude S. Bloom


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Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1] Empty
MessageSujet: Re: Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1]   Groupe A - Balade Huppée [Scénario 1] Icon_minitimeJeu 25 Déc - 22:50


    Pour chaque Grand homme,
      il y a une Grande femme qui veille.


      Tout se passait étonnement bien ; le malheur du labyrinthe n’avait pas encore frappé le petit groupe et, pour l’heure, il ne s’agissait encore que d’une ballade entre les Patrouilleurs, tranquille et presque douillette – presque, si l’on omettait l’odeur nauséabonde de décomposition et le vent mordant qui s’engouffrait entre les haies et tentait de vous aspirer le visage. Pour un peu, Jude aurait pu se laisser prendre par l’illusion traître du dédale de végétaux, qui les guettait. Sa position, devant, avec dans le creux de son bras la plus jolie blonde de Serpentard faisait presque penser à une situation idyllique. Maxine et Aidan, derrière, marchaient en rythme, faisant presque croire à un duo de couple, qui sortaient ensemble se balader à l’air frais de jardins sophistiqués.

      Et c’était presque comme une onde affective qui passait entre lui et la sublime Rozalie Carlise, alors qu’elle se penchait à son oreille pour lui murmurer quelques mots tentateurs auxquels ils aurait, sans l’ombre d’un doute, répondu positivement en d’autres lieux, pour une occasion différente mais qui, sur l’instant, ne fit que sourire Jude à l’intention de la belle blonde, trop concentré qu’il l’était pour se perdre dans la beauté iréelle de la Sectusempra.

      Enfin, le beau Lycanthrope n’étais pas suffisamment naïf que pour se contenter de la surface des choses, et il se doutait bien que si les choses semblaient satisfaisantes pour l’instant, tandis qu’ils bifurquaient tous dans la direction qu’il avait induqué : ce n’était pas un tableau fait pour durer, et l’hallucination collective de facilité qu’ils auraient, chacun, pu ressentir, devrait prendre fin désormais, dans un grand éclat de douleur cruelle et sauvage. Tous ces presque rendaient l’équation paisible impossible et faisait demeurer dans l’esprit de la Bête l’inévitable arrivée d’ennuis trops gros pour eux.

      Jude aurait voulu briser le calme de leur sombre marche silencieuse, comme un cortège funèbre qui se précipitait à une mort dont il savait ne pouvoir s’échapper. Pour cela, il aurait sans doute donné n’importe quoi afin que Maxine, la mystérieuse Gryffondor au visage de perle, parle et brise la tension sans bruit, autre que celui de leurs pas, qui les étouffait littéralement. Ceci dit, q’il avait le désir d’entendre parler cette agréable connaissance, il n’en avait pas pour entendre la voix d’Aidan. A ses yeux, l’odiaux présomptueux était de trop en leur compagnie – il pouvait tout aussi bien mourir.

      A peine se faisait-il cette réflexion qu’un hoquet fendit la pression de silence autour d’eux, et Bloom regretta aussitôt sa pensée malheureuse de souhaiter entendre la voix de la jolie brune, tout en se retournant, vif, pour aviser la situation. Automatiquement, son pouls s’était accéléré, furieux, et une excitation toute particulière et désagréable le submergea : l’angoisse. Aurait-il à rentrer à Poudlard en annonçant qu’il avait perdu en route une demoiselle, lui, Jude Bloom ? Maxine, de surcroît. Infaisable. Cette idée figea le mouvement de sa baguette tendue vers Aidan, en écho au geste simultané de Roze, et son cou tellement tendu que la veine épaisse de son cœur palpitant ressortait avec force sur le contour droit de sa gorge. En un battement de cils, il apprit néanmoins que le sombre vampire était innocent, mais cela ne relâcha pas l’accusation féroce de Jude, qui se savait pourtant dans l’erreur et, tandis qu’il entendait Rozalie s’éloigner, il continua de maintenir en joug le brun, menaçant.

      Dans un coin de sa tête, il entendit l’échange plus loin, sans bouger toutefois. Tout se passait bien. Il s’en sentit soulagé, comme si sa précédente peur n’avait été qu’un autre mirage, encore un, afin de le perdre dans sa propre tête. Mais pas satisfait pour autant, il bougea d’un geste sec son bras vers les jeunes femmes, les désignant de sa baguette avec brièveté avant de revenir, comme si son bras avait été un ressort, se fixer sur la cible potentielle marquée en la présence d’Aidan.

      JUDE –« Je vais t’assister pour le reste du voyage. Avance vers les demoiselles, mais ne les approche pas. »

      Une telle animosité ne semblait justifiée par rien, mais c’était instinctif. Pas plus fort que le Bleu & Bronze, juste une nécessité qu’il snetait bouillir au fond de lui. Le Serpentard n’était pas un être fiable. Après tout, il était mort alors, sincèrement, qu’est-ce que la vie de ses compagnons pouvait lui importer ? Rien ne pourrait plus l’empêcher d’exister désormais. Et cette réalité injuste sonnait comme une menace pleine de malice aux oreilles du loup-garou.

      Ensemble, ils s’approchèrent des jeunes femmes, sans que le Sectusempra ne lâche des yeux la seule menace qu’il percevait clairement dans le labyrinthe où aucun chemin ne parvenait jusqu’à la frontière de son regard perçant. Ils arrivèrent lorsque la blonde attachait ses cheveux, et Jude eut comme réflexe de passer une main sur sa propre tête afin de ramener ses cheveux vers l’arrière. Les quelques mèches, encore relativement courtes, se remirent en place presque instentanément – ce qui voulait dire dans le désordre que leur imposait les bourrasques furieuses de vent.

      A la remarque de Rozalie, Jude opina de la tête.

      JUDE –« Exact. Et les ennuis sont sûrement le signe d’une bonne direction. On reste vigilants et on avance. De toute façon, il n’y a pas de retour en arrière possible. Il faut continuer. »

      La demoiselle, autoritaire, emprunta le chemin dont ils avaient convenu un peu plus tôt, les abandonnant presque de sa marche déterminée aux succulentes saveurs. Jude s’approcha de Maxine, tout en gardant un œil et posa sa main sur son dos pour la poussern plutôt gentiment, vers l’avant. Il ne pensait pas que la jeune femme puisse être traumatisée, mais sait-on jamais.

      JUDE –« Au pire, tu n’as qu’à marcher entre Rozalie et moi. »

      Dit-il, pour la forme. Mais sa réflexion n’eût même pas le temps d’atteindre ses propres oreilles qu’il ne se souvint déjà plus l’avoir forumlée. La belle blonde s’était arrêtée et son faciès de poupée semblait figé, reflet de son horreur. En quelques enjambées il fut à côté d’elle, inquiet. Il prit dans une de ses larges mains son épaule et envisagea une semi seconde de la secouer pour lui faire reprendre ses esprits. Se faisant, un grand frisson le parcouru et une brûme épaisse, digne de l’Ecosse qui les ébergeait – et pis encore – tapissa le fond du passage incertain qu’ils empruntaient. L’autre semi seconde qui suivit, et qui complétait une seule seconde, rapide et fugace, une forme humaine dégoulinante de sang traversa la haie, menaçant Carlise. La réaction fut automatique et Jude empogna, sans doute bien trop violement, le bras de la demoiselle et l’envoya derrière lui sans se soucier de son confort. Calée dans son dos, il vit les contours de l’éphèbe blond et meurtrier devenir flous et être distordus par une force magique invisible.

      La silhouette devint plus imposante et s’écroula au sol avec naturel, presque grâce, tandis que ses traits se modifiaient et qu’un pelage brun profond et soyeux recouvrait la bête : un loup, normal mais féroce, sauvage et sans rien d’humain se tenait devant Jude. Un grognement échappa à la bête et Bloom, instinctivement, montra les dents. Il aurait put être cet animal, s’il n’avait été que loup. Il pouvait le devenir. Etait-ce seulement possible ? Il n’y avait besoin d’aucun mot, le Serdaigle savait parfaitement ce qui secouait ainsi la Serpentard. Et son compair, l’immonde vampire, où était-il ? Aucune idée.

      Il déglutit, faisant tressauter sa pomme d’Adam dans sa gorge et pointa sa baguette, faible, sur l’animal. Mais sa force n’était pas telle que sa plus grande peur aurait put être confrontée à lui sans qu’il n’en souffre d’impuissance, de faiblesse. Minable. Le sort qui mettrait fin à son malheur dansa sur le bord de ses lèvres, comme une vomissure infâme dont il fallait se libérer pour pouvoir se sentir, enfin, bien.

      Mettre fin à son malheur était important, certes, mais pas autant que de s’assurer qu’il n’arriverait rien par cette bête infecte à Maxine ou à Rozie. C’est finalement ce qui motiva son bras pour se tendre, tous ses muscles contracter, et sa bouche former l’unique mot salvateur : il avait un devoir que, seul homme digne de ce nom du groupe, il était obligé d’effectuer.

      JUDE –« Ridikulus.»

      L’imposant et respectable bête devint soudain plus incertaine, ses yeux s’agrandirent et son faciès prit une teinte plus vive, des traits presque humains, sa langue se mit à pendre lamentablement. Le héros d’un dessin animé moldu vieux se tenait devant lui, là où le loup avait été et, d’un autre sort, d’enfermement cette fois, Jude le condamna à sa prison : la Haie sans pitié du Labyrinthe, propre dédale clos sans issue pour la créature magique néfaste.

      En même temps qu’il exécutait son geste, au lieu du soulagement indiscible qui aurait dût être le sien, une peine proche du désespoir l’envahit et il cela lui prit seulement le temps de se retourner pour comprendre le nouveau malheur qui venait de s’abattre sur eux : des Détraqueurs ? Eux, et leur brouillard infranchissable, leur malheur inéfable et leur puissance mortuaire. Dans l’esprit abattu du Lycanthrope, la certitude qu’ils ne s’en sortiraient pas s’imprima dans son esprit : le défaitisme coulait sur eux depuis le début, invisible, mais désormais il semblait avoir submergé l’Homme de la situation qui, pour le coup, semblait bien moins vaillant. N'est pas Gryffondor qui veut.

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